Accueil > Patrimoine > Patrimoine civil

Patrimoine civil

fichier

LA BARONNIE DE DOUVRES

Situé au cœur de Douvres, près de l’église Saint Rémi, le site de la Baronnie comprend aujourd’hui, dans un espace clos d’environ trois hectares :

  • le Grand Logis
  • le Petit Logis
  • les vestiges d’une chapelle des XIIe - XIIIe siècles
  • la porterie du XVe siècle
  • des dépendances plus récentes (écurie et fermette).

Tous ces éléments, hormis les dépendances, sont classés monuments historiques depuis 1995.

C’est là aussi que se trouve, dans une dépression que l’on appelle ‟ la cuve ˮ, la source de la Douvette, le cours d’eau qui, après avoir traversé Douvres, se jette en mer à Luc 

L'ensemble du site de la Baronnie accueille aujourd'hui des manifestations culturelles ( concerts, expositions, conférences) et des festivités privées.

Source : Marie Casset «  Douvres, une baronnie au Moyen Âge » OREP 2018               

https://www.leslogisdelabaronnie.fr/    

association.baronnie.douvres@gmail.com

Un peu d’histoire…..

Les sources attestent que, dès 1033, l’Église de Bayeux possédait des biens  fonciers à Douvres. Au cours des siècles suivants, les évêques, par des achats et des échanges de terre, achevèrent de constituer la baronnie épiscopale de Douvres, vaste ensemble de domaines qui se déployait de la mer jusqu'au sud et à l'ouest de Caen.  En revanche, les recherches historiques les plus  récentes  ne trouvent pas de traces de donations faites par une famille d'ecclésiastiques prestigieuse, supposée, selon la tradition locale et sans preuve, être « de Douvres ».

La baronnie de Douvres était l'une des sept baronnies détenues par les évêques de Bayeux ; Le manoir épiscopal, appelé aujourd'hui La Baronnie, dont l'édification débute à la  fin du XIIe siècle, en était  le cœur administratif . Sa qualité architecturale témoigne de l'importance que lui accordaient les évêques : c'était un lieu de pouvoir qui  passait par des  codes architecturaux et décoratifs communs à l'élite laïque ou ecclésiastique. Dans ce manoir, l'espace privé (camera) se juxtaposait à l'espace public (aula). Les redevances dues à l'évêque de Bayeux, en tant que baron de Douvres, y étaient perçues , sa justice y était rendue, ses hôtes pouvaient y être reçus dans un cadre qui répondait alors au goût accru de l’aristocratie pour les manoirs ruraux.

Loué à des métayers au XVIIe et XVIIIe siècles, ce manoir devint exclusivement une exploitation agricole. A la Révolution, il fut  confisqué puis vendu. En 1811, le cadastre atteste d’un domaine qui s’étendait  jusqu’à l’église Saint Rémi sur environ 5.5 hectares. Il fut amputé de près de la moitié de sa superficie par la ligne de chemin de fer Caen- Courseulles construite vers 1875. Plusieurs propriétaires se sont succédés à la Baronnie à partir de 1791, mais aucun n’y a résidé.

En 1975, la ville de Douvres achète la nue-propriété du domaine, et en 1986 à la mort d’Agnès Aignan, usufruitière, enterrée dans le ‟ jardin bleuˮ proche du grand logis, la Baronnie devient propriété communale.

 

 

…et d’archéologie

Le site de la Baronnie a fait l’objet de plusieurs études : tout d’abord de recherches par Edward Impey, archéologue britannique, en 1993 dans le cadre d’un «rapport de prospection thématique sur l’architecture seigneuriale en Basse Normandie 1050-1350», puis de fouilles et d’analyse du bâti effectuées par Oxford Archéologie avant la restauration des logis et enfin d’un diagnostic de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives avant l'aménagement des espaces. Ces études ont mis en évidence une occupation du site dès les VIIIe –IXe siècles et la présence de bâtiments aujourd’hui disparus.

Les éléments les plus anciens du bâti ont été identifiés sur le Petit Logis , ils remontent à la seconde moitié du XIIe siècle. Ce bâtiment résidentiel a subi de nombreuses transformations par la suite. Une aula de bois,  grande salle de réception détruite par le feu au XIVe siècle, le reliait au bâtiment principal actuel. La restauration du petit logis s'est achevée en 2018.

La chapelle Saint - Symphorien, datée du début du XIIIe siècle, n'offre plus aujourd'hui que des vestiges dont l'interprétation reste difficile.

Le Grand Logis, édifié pour partie au XIIIe siècle, a été agrandi au XIVe après la disparition de l’aula extérieure.  Ce bâtiment a été  transformé au XVIIe siècle par la création d’une porte d’entrée, d’un escalier à double volée et la modification des niveaux des salles. Sa restauration entreprise en 2009 à l’initiative de la municipalité de Douvres et sous la direction des Monuments historiques s’est achevée début 2012 . L'architecture intérieure actuelle restitue ce qu’était ce manoir à l'époque médiévale avec notamment, à l’étage, une grande salle majestueuse du XIIIe  siècle dans laquelle de nombreux éléments de l'appareil décoratif originel sont conservés.

 
 

La pharmacie Lesage

La pharmacie (inscrite sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le 7 avril 1975) fut construite en 1901, par M. Georges Lesage, sur les plans de l'architecte caennais Rouvray, émule d'Hector Guimard.

 

La pharmacie est une maison baroque de trois étages, dans le style composite du début du siècle : lucarnes de style Louis XIII, console de fenêtre Louis XIV, fenêtre romane, tour d'escalier de la façade arrière d'inspiration médiévale, tout cela allié au style contourné propre aux années 1900 dont Hector Guimard fut chef de file. Les ferronneries en particulier ainsi que la forme des fenêtres sont très représentatives de cet esprit.

Le portail d'entrée est l'élément le plus pittoresque de cette construction, avec sa grille florale, sa vitrine dont le cintre est en forme de pétale, sa porte démesurément haute et étroite. Malheureusement, tous les vitraux de la façade ont disparu et ont été remplacés par des vitres ordinaires.

A l'intérieur, subsistent la galerie supérieure avec balustrade en fer forgé, la cheminée de bois, le comptoir et le carrelage orné de motifs floraux et végétaux.

La justice de Paix

Autrefois les petits litiges se réglaient devant le juge de paix. Il y avait un siège de justice de paix dans chaque canton. A Douvres jusqu'en 1914, les audiences se tenaient dans les locaux de l'ancienne gendarmerie. En 1912, Monsieur Lesage, Maire de Douvres, décide de transformer la gendarmerie et la justice de paix. Monsieur Aumasson, architecte, est alors chargé du projet. Ce bâtiment sera construit en bordure de la rue principale.

 

justice_paix

 

C'est donc depuis 1914 que la justice a été rendue dans cet immeuble, pour les petits litiges civils. Mais la salle des séances était aussi utilisée pour les mariages, pour les " Conseils de Révision " et pour diverses réunions (comices agricoles, etc...). Les audiences avaient lieu une fois par semaine, ce qui créait une certaine animation dans le bourg. On envoyait les enfants vérifier l'heure à l'horloge de ce qui était couramment appelé " l'Hôtel de Ville ".

De 1958 à 1967, les instances cantonales ont été regroupées dans les grandes villes. La recette locale des impôts s'installe alors au rez-de-chaussée, tandis que la grande salle sert aux réunions et activités associatives.

La façade de la maitrise

Gilles Buhot, chapelain du Pèlerinage, entreprit en 1644 de fonder à la Délivrande le premier grand séminaire du diocèse.


Le village était pieux, tranquille, il y avait de l'espace pour construire. En outre le chanoine possédait une fortune personnelle assez importante.

Il était évident que l'humble maison des chapelains, qui continuait le chevet de la chapelle, ne pouvait suffire.

La construction de cet important bâtiment en style Louis XIII commença donc à cette époque.

Il en reste aujourd'hui une très belle façade qui sert actuellement de porche d'entrée du collège " Maîtrise Notre-Dame ".

Gérer les cookies